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Un souffle de terre, un souffle d'argile.
Et puis c'est la rencontre.
Elle me surprend, me fait vibrer.
Par sa force et sa fragilité. Sa couleur. Sa douceur.
La Matière joue au gré de mes humeurs.
Et naissent des pièces.
Ouvertes, fermées.
Elles se libèrent, se déploient, se fêlent parfois.
Par la Matière brute, je me laisse emporter.
Et surgissent des pics, des bosses et des creux.
Ou bien je me laisse adoucir. Et naissent des surfaces polies.
Sa délicatesse m’envahit.
Je façonne mon petit monde.
Il s'habillera peut être des couleurs de l'argile ramassée.
Se révélera par l'énergie du feu.
Celui du four de brique, derrière la maison, ou dans le four papier si éphémère.
Patricia Mathieu

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